URBEX, LIEUX ET ÉNERGIES

Le bateau fantôme de l’île de Koh Chang © Éric Petr, photographie janvier 2025

Je ne suis pas un photographe spécialiste de l’URBEX (Urban Exploration / Exploration Urbaine) mais je peux être attiré par certains sites où je ressens une énergie hors du commun et qui me pousse en ce cas à l’enregistrer pour en extraire visuellement sa trace, sa mémoire ou sa présence.
Je vais présenter ici deux récits photographiques dont l’un fut réalisé au fond de l’île de Koh Chang en Thaïlande, et l’autre, à Hashima, une île de Nagasaki au Japon.

Koh Chang, l’île aux éléphants et son Bateau Fantôme

Il s’agit d’un lieu investi par un milliardaire autochtone pour y créer un site hôtelier très original, mais bâti sur un emplacement sacré pour les Thaïlandais.

En Thaïlande, de nombreux lieux sont considérés comme sacrés : anciens cimetières, sites de culte… Pourtant, certains ont été réaménagés pour des projets immobiliers, comme l’aéroport de Bangkok Suvarnabhumi. Cependant, les plus prestigieux moines et prêtres bouddhistes prennent généralement soin de purifier ces lieux avant toute construction.

En quelque sorte, il s’agit d’une demande d’autorisation auprès des divinités afin d’éviter toute offense.

Bien entendu, si vous ne croyez pas en ces balivernes, je vous recommande d’arrêter immédiatement votre lecture, sous peine de perdre votre précieux temps.

Mais le site dont je vous parle, lui, n’a pas été purifié par les moines. Il est donc devenu maudit, et un sort y a été jeté.

Nous nous y sommes pourtant rendus et, bien que nous ayons prié à l’autel de Bouddha présent sur place, mon épouse, qui était l’investigatrice de cette épopée peu ordinaire, a eu un accident dès le lendemain, et s’est retrouvée privée de l’utilisation de ses deux bras dès le début du séjour. Rassurez-vous, pour 6 semaines seulement.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Nous étions accompagnés d’un couple d’amis, et eux aussi ont été blessés quelques jours plus tard : l’une au genou, l’autre au dos.

Beaucoup diront qu’il ne s’agit que d’une coïncidence. Personnellement, je ne crois ni au hasard ni à la malchance. La vie est bien plus complexe que cela.

Quoi qu’il en soit, ce lieu est imprégné d’une vibration très particulière que chacun peut ressentir. Et même si vous vous trouvez au bord de la plage, sous les cocotiers, une étrange énergie, presque indescriptible, vous saisit et vous donne le vertige.

Pour lire la suite de l’histoire et voir les photographies, c’est par ici ….

NIPPON JAPON & ÉTIQUETTE | BLOG

https://nipponjaponetiquette.blogspot.com/2025/01/thailande-koh-chang-l-aux-elephants-et.html


Gunkanjima, l’île fantôme © Éric Petr, photographie octobre 2023

Gunkanjima, le bateau de guerre et l’île fantôme de Hashima

Hashima est une île de Nagasaki, plus communément appelée Gunkanjima, en raison de la forme qu’elle évoque : celle d’un navire de guerre.
« Gunkan » signifie « navire de guerre », et « Shima » ou « Jima », désigne une île.

L’île fut un lieu d’extraction minière qui se développa à la fin du 19e siècle et dura jusqu’aux années 70.

Au fil du temps, l’exploitation de l’île attira de plus en plus de mineurs, puis leurs femmes et enfants, ainsi que d’autres professions nécessaires au bon fonctionnement de la mine. Dans les années 50, l’île devint une ville avec une densité de population incroyablement élevée, atteignant 85 000 habitants par km² !

Aujourd’hui abandonnée depuis près de 50 ans, exposée aux intempéries redoutables de la mer de Chine orientale et aux typhons fréquents et impitoyables, l’île s’est laissée envahir par la nature.

Récemment classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville minière n’est plus accessible pour des raisons de sécurité, mais des visites sont encore possibles en petits groupes restreints dans certaines parties de l’île autorisées.

Pour lire la suite de l’histoire l’île de Hashima et voir les photographies, c’est par ici ….

NIPPON JAPON & ÉTIQUETTE | BLOG

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CONVERGENCE ABSTRAITE | FUZHOU CHINE 2024-2025

Je suis très heureux de vous annoncer ma participation à l’exposition des Réalités Nouvelles Hors les Murs à Fuzhou en Chine !

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抽象融合 – CONVERGENCE ABSTRAITE


SOUTIEN ACADEMIQUE ・ 学米支持
OLIVIER DI PIZIO ・ 奥利维尔 •迪埃 • 皮齐奥

DIRECTRICE ARTISTIQUE ・ 艺未总临
JEAN-PIERRE BERTOZZI ・ 让-皮埃尔•贝尔托齐
BOGUMILA STROJNA ・ 博古米拉•斯特罗伊纳

COMMISSARIAT:ZHEN XI
策展人:甄熙

07.12.2024 〜 28.02.2025

法国新现实协会
艺术家群展
EXPOSITION 
DU COLLECTIF D’ARTISTES 
RÉALITÉS NOUVELLES – PARIS
www.realitesnouvelles.org

展覧地点|LIEU D’EXPOSITION
福建省福州市晋安区宦溪镇 桂湖美术馆
Musée d’Art de Guihu, ville de Yuxi, district de Jin’an, ville de Fuzhou, province du Fujian

Baidu Maps : https://map.baidu.com/search/桂湖美术馆/

À propos de la G-Lake Art Gallery du Musée d’Art de Guihu・桂湖美术馆

Le musée d’art de Guihu est situé à Fuzhou, la capitale de la province du Fujian. Il s’engage à explorer en profondeur la connotation de la culture locale du Fujian et à présenter diverses recherches universitaires et pratiques artistiques de diverses manières d’exposition. En plus de l’exposition, le musée d’art de Guihu organisera également diverses conférences spéciales, salons, ateliers et activités littéraires de mode, et est équipé de bibliothèques indépendantes, de salles de classe publiques et de cafés.

Le musée d’art soutient depuis longtemps la nouvelle génération d’artistes du Fujian et a coopéré étroitement avec les amateurs d’art locaux et les groupes culturels et ruraux. Il a également régulièrement invité des groupes artistiques, des artistes, des conservateurs, des designers et des écrivains de l’extérieur de la province du Fujian et du monde entier à réaliser des créations résidentes au Fujian. Dans le même temps, la galerie d’art favorisera également activement les échanges culturels à travers le détroit.

Images et présentation architecturale du Musée d’Art de Guihu

www.gooood.cn/g-lake-art-gallery-by-vhd-design-group.htm

Artistes participants・参展艺术家

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À PROPOS DE MON ŒUVRE

VARIATIONS DE LUMIÈRE OPUS 5
Triptyque photographique 2021 (33x150cm)
Exemplaire #2/3 (+1 EA)

Cet opus est dans la continuité d’une réflexion qui porte sur l’essence de la lumière et ce qu’elle a comme effet sur la perception de l’Être dans son environnement immédiat ou cosmique.

La lumière me fascine par la dualité de son état, à la fois  corpusculaire et ondulatoire, mais également pour tout ce qui fait d’elle, notre perception du monde.

Mes « Variations de Lumière » classées par opus, déclinent des images qui naissent de mon observation de la lumière et qui révèlent, après la prise de vue, l’écart de perception entre la réalité photographiée et l’enregistrement photographique.

Il s’agit d’une métaphore, mais je dirai que le médium de la photographie convient particulièrement à cette étude car les photons qui viennent frapper mon négatif, et matérialisés par des points d’impacts sur la couche d’émulsion de cristaux d’halogénure d’argent, ou sur le filtre passe-bas d’un capteur, décrivent bien lors de la phase de la prise de vue, le caractère corpusculaire de la lumière.

De même, cette matière utilisée comme un matériau, souligne bien le caractère ondulatoire de la lumière, lorsque ces impacts sur le négatif deviennent oscillation sur le papier.

De cette observation des photons enregistrés à un moment « T » dans leur course infinie à travers le cosmos, à un point précis de l’univers, naît cette écriture de lumière.

VARIATIONS DE LUMIÈRE OPUS 7 | INTRICATION

Variations de Lumière opus 7 | Intrication (2024) détail
[cliquez sur l’image pour l’agrandir]

Ce travail est le fruit d’une réflexion développée pour un projet de trois expositions (2024〜2025) du CNFAP de l’UNESCO [Conseil National Français des Arts Plastiques] dans le cadre de son programme « Dialogues », conduit en étroite collaboration avec le CIAE [Centre de recherche sur l’art et l’environnement] de l’UPV [Université polytechnique de Valencia], deux entités dédiées à la création et à la diffusion des arts visuels.

« AVANT LA LETTRE » est le titre de la thématique de cette exposition interdisciplinaire qui exprime le concept du projet. 

「 Nous voulons prendre le devant sur quelque chose qui n’est pas encore définie. L’intérêt est d’établir une relation entre ce qui est écrit et sa représentation visuelle. De même façon que les avant-gardes ont introduit les mots et la typographie en tant qu’éléments plastiques dans l’œuvre artistique. 
Avec cette intention, nous mettrons en rapport ce projet avec celui-là : 
« La narration artistique comme intégrante d’un message. Connexions entre artistes contemporains qui utilisent les mots ».
Le thème de cette exposition implique l’utilisation dans l’œuvre de mots, de lettres, en tant que porteurs d’un message conceptuel ou visuel, ou bien en tant qu’élément plastique en soi, afin de transmettre un message « avant la lettre »
 」
Commissaire d’Exposition

LE PROJET

L’artiste réalisera deux œuvres originales.

・Œuvre n°1 :
Représentation visuelle ou conceptuelle d’un mot qui peut apparaitre écrit ou pas dans l’œuvre. Ce sera une œuvre au format libre, inspirée du thème proposé, dont la taille sera comprise entre 20 et 120 cm de hauteur et entre 20 et 70 cm de largeur. En fonction de l’espace d’exposition, cette œuvre sera exposée à côté de la deuxième ou placée séparément. Les deux œuvres formeront un ensemble cohérent.

・Œuvre n°2 :
Représentation visuelle ou conceptuelle d’une lettre. Cette deuxième œuvre est au format imposé A5 dans le sens horizontal, dont l’image pourrait avoir une taille inférieure ou bien occuper toute la surface du papier. Le support sera toujours souple, comme pour la première œuvre.

La première des trois expositions aura lieu à
La Casa de la Cultura José Peris Aragó
dans le quartier de Alboraya à Valencia (Espagne)
du 15 novembre au 13 décembre 2024

Variations de Lumière opus 7 | Intrication (2024) : Kakémono Washi Kozo 42 x 21 cm et Plexiglas A5 [cliquez sur l’image pour l’agrandir]

L’opus 7 de mes Variations de Lumière est né sous le signe de l’intrication

Cette œuvre diptyque est une installation interactive, comprenant un kakémono en papier japonais et un plexiglas transparent imprimé qui interagissent entre eux et le spectateur.

Ces deux objets pourront être disposés l’un sur l’autre, l’un à côté de l’autre, ou séparément dans l’espace. 

L’intrication est le titre de cet opus 7, et signifie en mécanique quantique, je cite :
« L‘intrication ou enchevêtrement quantique, est un phénomène dans lequel deux particules forment un système lié et présentent des états quantiques dépendant l’un de l’autre, quelle que soit la distance qui les sépare. »

Variations de Lumière opus 7 
[cliquez sur l’image pour l’agrandir]
Variations de Lumière opus 7 
[cliquez sur l’image pour l’agrandir]

L’espace mis entre les deux constituants de l’œuvre, est l’énergie qu’ils émettent entre eux, comme si nous avions d’un côté l’énergie du mot, le signifiant et le sens, puis de l’autre côté, celle de la lettre qui dans son unicité prend un autre signifié qui fait écho à celui du mot. 

Dans cette installation, la lettre « O » se pose à merveille au centre du mot « CŒUR », mais aussi à n’importe quel endroit dans l’espace. C’est le spectateur qui par le simple déplacement du plexiglas, ressentira l’énergie changer à mesure que les deux composants s’éloigneront l’un de l’autre. 

Dans cette installation, la polysémie ajoute une profondeur inattendue au sens du signifiant et par analogie, exprime aussi le « CHŒUR », c’est à dire le cœur architectural d’un lieu de croyance, où l’« ÊTRE », depuis les temps les plus anciens, y vient à la recherche de cette unicité avec le cosmos. 

Cette installation montre aussi que la pensée, avant qu’elle ne s’exprime par la lettre et le mot, est aussi une forme d’écriture de lumière, une écriture première mais non primitive. 

PHOTOGRAPHIE CINÉTIQUE INSITU PAR MARIA HÉMÉRÉ

Spirituelle Odysées 0x80532E01 ©️ Éric Petr
Photographie 2020, très longue exposition in situ avec différents angles de prise de vue #insitukineticphotography

「 Éric PETR, né dans les années 60, a travaillé dans les années 80, puis au début des années 2000, sur l’image mise en mouvement dans une intention artistique à l’aide d’un appareil photographique.

Cette technique fut nommée plusieurs années plus tard « Intentional Camera Movement », reprise par les hashtags #icm ou #icmphotography et est aujourd’hui largement reprise par de nombreux jeunes photographes talentueux.

Suivant la dynamique de quelques photographes et plasticiens qui l’ont précédé, tels que Kōtarō Tanaka (1905-1995), Ernst Haas (1921-1986) et Alexey Titarenko (né en 1962) de sa génération, et quelques autres expérimentaux, PETR expérimente à son tour cette voie artistique, principalement entre 2003 et 2015. Contrairement à ses pairs, il en a fait le cœur de son travail photographique.

Depuis une dizaine d’années, PETR a créé un mouvement et une technique qui lui permettent de servir son intention et son travail de recherche sur la lumière. Cette technique, qu’il nomme [Insitu Kinetic Photography], est la base de son travail, et lui a permis de mettre en place de nombreux travaux qu’il a expérimentés, notamment dans la photographie abstraite ou la photographie d’abstraction subjective.

PETR a débuté sa carrière de photographe professionnel en 2013 après 20 ans de recherche photographique. Après avoir attiré l’attention de certains acteurs de l’art contemporain, entre 2011 et 2014 où il a assemblé une synthèse de son travail sur la lumière dans son Blog et Instagram, il a commencé en 2016 à être révélé dans certains magazines prestigieux, comme L’OEIL DE LA PHOTOGRAPHIE, à être exposé au SALON DES RÉALITÉS NOUVELLES et à être publié aux Éditions CORRIDOR ÉLÉPHANT avec sa première monographie  » SPIRITUELLES ODYSSÉES « .
Depuis, PETR enchaîne les publications et les expositions à Paris, et dans le monde. 」

Maria Héméré, critique d’art

DE L’ « ICM » VERS LA « IN SITU KINETIC PHOTOGRAPHY »

Bangkok 2oo4 © Éric Petr [Intentional Camera Movement]

« in situ kinetic photography »
premier principe d’un manifeste

J’ai démarré la pratique de la photographie en 1983, et pendant dix années, j’avais cette idée de développer une recherche et une esthétique basées sur la lumière pure, et l’impact que la lumière peut avoir sur notre esprit, notre pensée, et notre perception de l’univers. 

J’ai repris ces travaux en 2003, après une rupture de la photographie entre 1993 et 2003.
Néanmoins, ma réflexion sur l’image a nourri cette période d’inactivité, qui s’est avérée très riche et très constructive pour mon travail photographique, par la suite.

Dix ans plus tard, en 2003 donc, après avoir longuement pensé à l’image, son rôle, et son pouvoir, j’ai poursuivi mon travail photographique sur la lumière, en tant que plastique ou matière, avec un regard nouveau.

« Bangkok 2oo4 » et d’autres ouvrages de cette même période, montrent un travail qui s’est inspiré de ce temps de réflexion, d’introspection et de maturation.

Cette photographie qui, en cette nouvelle ère de l’image numérique, n’était pas encore précisément nommée, le fut une décennie plus tard, sous le nom de ICM (Intentional Camera Movement).

光 0x1853AC © Éric Petr, 2020 [in situ kinetic photography]

Au XXe siècle, quelques photographes ont consacré une partie de leurs œuvres à cet aspect technique de la photographie en mouvement, tels que, pour n’en citer que quelques uns, Kōtarō Tanaka (1905-1995), Ernst Haas (1921-1986), et Alexey Titarenko (né en 1962), ayant pour sa part spécifiquement travaillé sur les foules en mouvement.

Au début des années 2000, mon travail sur l’image en mouvement, avec l’idée de peindre avec la lumière sur mon film ou mon capteur, est d’une approche très contemporaine, et demeure en marge. Il fut aussi acquis grâce à la pratique d’un Aikidō traditionnel et exigeant, qui enseigne la fluidité des éléments, la connexion avec le cosmos et la compréhension du mouvement et du corps dans l’espace.

Mon travail, dont le principe repose sur le mouvement intentionnel, a aujourd’hui évolué en apportant à l’ICM un champ plus étendu, que j’appelle la « in situ kinetic photography », ou en français, « photographie cinétique in situ ».
La « in situ kinetic photography » apporte au « mouvement intentionnel de caméra » un champ plus large et tient compte de différents axes et plans, in situ, pour une même exposition qui oscille de quelques secondes à quelques minutes.

La « in situ kinetic photography » s’apparente à l’échographie d’un lieu qui se réalise comme un micro-métrage, mais qui s’enregistre sur une seule image. Il ne s’agit donc ni d’expositions multiples, ni d’un travail en post-traitement. Sa photographie s’inscrit dans le domaine de l’abstraction, ou de l’abstraction subjective. Son écriture se fait avec la lumière et les photons en constituent son alphabet. Son langage est cosmique, son style onirique et son esthétique plasticienne.

Cette photographie s’apparente à la peinture dans le sens où elle se construit sur place en composant les éléments qui s’ajoutent à l’image. Le pinceau ou le crayon est le rayon lumineux qui contient la matière et l’énergie des ondes électromagnétiques, tandis que la toile ou le papier est la pellicule argentique ou le capteur de l’appareil photo. Contrairement au peintre ou au calligraphe, ce n’est pas le pinceau qui se déplace, mais le support, c’est-à-dire l’appareil photographique. C’est aussi, en ce sens, que l’intention de la « in situ kinetic photography » n’est en rien celle du « light painting », même si l’on peut observer certains points communs.

Pour cette photographie, composée in situ, des éléments très dispersés sur le lieu sont choisis avec soin pour composer un tableau photographique. Après une analyse des temps permettant l’ajout des éléments à photographier, le photographe devra déterminer précisément la vitesse de l’obturateur, l’ouverture de la focale, et la sensibilité du film, en fonction des éventuels filtres ajoutés.

Pour la « in situ kinetic photography », l’intention n’est plus le mouvement, comme dans le « mouvement intentionnel de caméra », mais celle de construire une image abstraite avec une densité plastique qui suggérera la superposition des états quantiques d’un point géographique que la lumière traverse au cours de son odyssée infinie.

Éric Petr | 0xB09FE203
Le combat des Amazones | Métamorphoses 0xB09FE203 © Éric Petr, 2019 [in situ kinetic photography]
Éric Petr | 0x480DF803
光 0x480DF803 © Éric Petr, 2014 [in situ kinetic photography]
Éric Petr | 0x7077 Variations de Lumière opus 0 (Nikon F3) Le Lavandou Années 80
Variations de Lumière opus 0, Le Lavandou 1980’s © Éric Petr | Nikon F3, film Kodak
Variations de Lumière opus 5 [Triptyk 2021] 65x300cm © Éric Petr [in situ kinetic photography]

AUTODÉRISION 2024 | EXPO CAFÉ PHOTO MARSEILLE

Photographie « Autodérision 0xA8AE6A02 », juillet 2024 [18x18cm] #1/1 © Éric Petr

En photographie, ou avec tout autre médium, il est toujours intéressant de travailler sur un thème avec des contraintes physiques, psychiques et artistiques.

Cela a comme exercice pour l’artiste d’aller vers des espaces de création qui ne sont pas les siens, tout en l’obligeant à garder une cohérence avec son style, sa recherche personnelle, son travail de base.

L’exposition annuelle du Café Photo Marseille, qui regroupe divers profils de photographes professionnels ou amateurs, est précisément ce à quoi elle me contraint dans ses propositions thématiques d’exposition très généralistes.

Pour le millésime 2024, l’exposition du Café Photo Marseille, qui se tient actuellement à l’Espace Marseille 3013, et qui porte pour thématique « Ma part d’ombre », en est pour moi une excellente illustration.

Les modalités de construction de l’image pour ce thème étaient le noir & blanc, laissant l’auteur choisir son format et sa technique. La réflexion imposait à l’auteur que le SUJET de l’ombre photographiée s’associe à un élément exogène pour insuffler poésie, humour ou servir un concept. Pour inspiration, le photographe Dominic Dähncke avait été cité.

Je vous laisserai juge de ma réalisation mais je trouve, quelque part, avoir servi à la fois les règles de la commande sans toutefois perdre le sens de ma démarche photographique.

Je serai heureux de vous rencontrer :
> SAMEDI 19 OCTOBRE entre 9 :30 et 13 :00
> VENDREDI 25 OCTOBRE entre 15 :00 et 19 :00 
où je me tiendrai dans le lieu.

EXPO CAFÉ PHOTO MARSEILLE
Événement sur 3 Weekends
12 > 27 OCTOBRE 2024

52 rue de la République
13002 Marseille
Tram : Sadi Carnot

Attention Horaires : Consultez le programme !
https://www.cafephotomarseille.org/PROGRAMME

Photographie « Autodérision 0xA8AE6A02 », juillet 2024 [18x18cm]
Hahnemühle Matt FineArt smooth 276g / Tirage Studio Inspiration
Exemplaire unique #1/1
Prix : 200 €

CONVERGENCE ABSTRAITE | SHENYANG 2024

Variations de Lumière opus 5 [cliquez sur l’image pour l’agrandir]

Je suis très heureux de vous annoncer ma participation à l’exposition des Réalités Nouvelles Hors les Murs à Shenyang en Chine !

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抽象融合 – CONVERGENCE ABSTRAITE

学米支持
SOUTIEN ACADEMIQUE
奥利维尔 •迪埃 • 皮齐奥
OLIVIER DI PIZIO
艺未总临
DIRECTRICE ARTISTIQUE
徐比莉
EMILY XU

策展人:甄熙 
COMMISSARIAT:ZHEN XI

14.09 〜 17.11.2024

法国新现实协会
艺术家群展
EXPOSITION
DU COLLECTIF D’ARTISTES
RÉALITÉS NOUVELLES – PARIS

展覧地点|LIEU D’EXPOSITION
沈阳市铁西区兴华北街8号
1905文化创意园1905艺术空间

Cliquez sur chaque image pour l’agrandir

À PROPOS DE MON ŒUVRE

VARIATIONS DE LUMIÈRE OPUS 5
Triptyque photographique 2021 (33x150cm)
Exemplaire #2/3 (+1 EA)

Cet opus est dans la continuité d’une réflexion qui porte sur l’essence de la lumière et ce qu’elle a comme effet sur la perception de l’Être dans son environnement immédiat ou cosmique.

La lumière me fascine par la dualité de son état, à la fois  corpusculaire et ondulatoire, mais également pour tout ce qui fait d’elle, notre perception du monde.

Mes « Variations de Lumière » classées par opus, déclinent des images qui naissent de mon observation de la lumière et qui révèlent, après la prise de vue, l’écart de perception entre la réalité photographiée et l’enregistrement photographique.

Il s’agit d’une métaphore, mais je dirai que le médium de la photographie convient particulièrement à cette étude car les photons qui viennent frapper mon négatif, et matérialisés par des points d’impacts sur la couche d’émulsion de cristaux d’halogénure d’argent, ou sur le filtre passe-bas d’un capteur, décrivent bien lors de la phase de la prise de vue, le caractère corpusculaire de la lumière.

De même, cette matière utilisée comme un matériau, souligne bien le caractère ondulatoire de la lumière, lorsque ces impacts sur le négatif deviennent oscillation sur le papier.

De cette observation des photons enregistrés à un moment « T » dans leur course infinie à travers le cosmos, à un point précis de l’univers, naît cette écriture de lumière.

QUAND LES NOIRS RÉVÈLENT LA LUMIÈRE

zz blog : Quand les noirs révèlent la lumière © Éric Petr
Photographie © Éric Petr [cliquez sur l’image pour l’agrandir]

« Les noirs sont au vide quantique, ce que la lumière est à la matière » 
Éric Petr

La lumière n’est pas toujours, dans mon travail, source de sa présence.

Il est aussi une réflexion sur la lumière qui me mène à construire des images, qui par son absence, l’appelle dans notre confrontation au néant.

Ce sont alors ces noirs profonds qui la révèlent, autant que peut s’habituer notre œil à restituer sa présence dans l’apparition évanescente de formes produites par notre esprit.

zz blog : Quand les noirs révèlent la lumière © Éric Petr
Photographie © Éric Petr [cliquez sur l’image pour l’agrandir]

La vie d’aujourd’hui, nous conduit à préférer les images facilement lisibles, sans que nous ayons d’effort à fournir pour les comprendre ou les analyser.

Pourtant, comme Gustave Flaubert le disait : « Pour qu’une chose soit intéressante, il faut la regarder longtemps. »

zz blog : Quand les noirs révèlent la lumière © Éric Petr
Photographie © Éric Petr [cliquez sur l’image pour l’agrandir]

Mes images demandent à celui qui les regarde, de s’y attarder.

Regardez-les avec attention. Elles vous révéleront leur secret.

Les niveaux de lecture sont multiples, et mènent à plusieurs interprétations.

Les photographies sont prises de telle manière, que les formes et les silhouettes semblent bouger sous l’effet de notre rétine. Les détails changent aussi selon l’angle de vue ou le focus de notre œil.

La perception change donc, en fonction de notre regard, de la luminosité, de l’attention ou de la concentration que nous y apportons, et de l’esprit dans lequel nous nous trouvons au moment où nous regardons l’image.

zz blog : Quand les noirs révèlent la lumière © Éric Petr
Photographie © Éric Petr [cliquez sur l’image pour l’agrandir]

UN CURSUS AU LONG TERME… 

Le Lavandou 1980’s © Éric Petr | Nikon F3, film Kodak

Ces photographies, sont témoins de ma période très créative, des années 80.
Réalisées avec un Nikon F3, monté d’un objectif Nikkor 50mm f1.4 ou 105mm f2.5, avec un film Kodak, elles représentent, dans l’ordre successif : la plage du Lavandou, l’escalier de secours extérieur du Centre Georges Pompidou à Paris, et une vitre cassée de l’ancienne friche des Halles de la Villette à Paris.

La première photographie argentique est précurseur des travaux que je poursuis encore aujourd’hui.
Prise de nuit, sur la plage du Lavandou, avec un temps de pose d’environ 15 minutes, avec une prise de vues à 720°, elle restitue l’atmosphère électromagnétique d’un lieu de vacances et de fête, de sa plage, des reflets noirs de la mer et du roulis des vagues, des lumières des bateaux, des étoiles, de la lune, des phares côtiers et des bars encore à peine éclairés.

UN CURSUS AU LONG TERME… « qui va doucement, va sainement » !

J’ai pratiqué la photographie en 1983, pendant dix années avec passion, avec cette idée de développer une recherche et une esthétique basées sur la lumière « pure », et l’impact qu’elle peut avoir sur notre esprit, notre pensée, ou notre perception de l’univers. 

Les recherches que j’avais commencées à ce sujet, ont été stoppées en 1993 par le bouleversement qu’a provoqué  l’arrivée du numérique dans le monde de la photographie.

Ce n’est que 10 ans plus tard, en 2003, après avoir longuement réfléchi à l’image, son rôle, et son pouvoir, que j’ai repris cette réflexion et ce travail, en l’exploitant à partir de deux médiums : la photographie numérique et argentique.

En 2013, j’ai opté pour la création d’une entreprise pour développer ces travaux sur le long terme et explorer les principes de la photographie cinétique in situ « in situ kinetic photography ».

Aujourd’hui, j’expose et montre mon travail à Paris, en Europe et à l’international.

Vous êtes intéressé(e) pour suivre mon activité, découvrir mes nouvelles créations, et recevoir mes invitation à mes vernissages ?
Vous pouvez vous inscrivez à ce lien : https://www.ericpetr.net/contact/

La friche des Halles de la Villette Paris 1980’s © Éric Petr | Nikon F3, film Kodak

FESTIVAL NEBUTA DE AOMORI À NAKANO

Aomori Nebuta Matsuri 2o23 © Éric Petr Web
Photographies au cœur du Matsuri © Éric Petr, 2023
Nikon Df & Nikkor H85mm f1.8

青森ねぶた祭 | Aomori Nebuta Matsuri 2o23

Ces images ont pris naissance au cœur du Nebuta Matsuri qui a eu lieu à Nakano en octobre 2023.

Aomori Nebuta Matsuri est un festival majeur de la région de Tōhoku désigné comme Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO. 

C’est un incroyable défilé de danseurs costumés (haneto 跳人), de joueurs de taiko 太鼓 et de chars immenses, aux couleurs chatoyantes, et illuminés la nuit.

En signe de soutien à cette région du Nord-Est du Japon qui fut dévastée suite au grand tremblement de terre de 2011, la Mairie de Nakano à Tōkyō organise son propre festival depuis 2012 sous le nom de « Festival de Nakano pour soutenir le Tōhoku » où défile en octobre de chaque année le Nebuta Matsuri de Aomori.

« C’est une vague qu’on ressent au plus profond de son corps. Les tambours battant de toute leur puissance, cette foule en effervescence, ces danses colorées, parfois saccadées ou parfois délicates, ces airs de flûtes qui percent ce vacarme ordonné, tout est si énergique que les sens sont aspirés par ce tourbillon de ferveur. Dans ce bouillonnement, il semble que cette matière visuelle et sonore, entre en fusion.
C’est en me laissant porter par le courant de cette foule animée que je tente de saisir, avec mon appareil photographique, cette exaltation, cet amas bouillonnant d’individus réunis pour cette fête merveilleuse. J’enregistre sur de longues respirations de mon obturateur, çà et là, des visages, des mains, des couleurs, des danseurs, des percussionnistes en pleine action, et toute cette matière visuelle vient s’accumuler par couches successives sur mon capteur, comme celles d’un peintre sur sa toile, pour restituer toute la densité, et la profondeur de la scène.

Ces dix-huit photographies sont un extrait des soixante, qui racontent, avec poésie, ce Nebuta Matsuri de Aomori. »

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