Mon frère est artiste photographe. Son travail se porte sur les jeux de lumière dans le temps et l’espace. La maîtrise de l’objectif qu’il a acquise lui permet de sculpter les formes de son incandescence. Pour ma part, je trouve cela vraiment émouvant et captivant. C’est du jamais vu. Beaucoup de travaux ont été menés sur l’abstraction et la lumière, mais jamais comme lui la saisit.
SPIRITUELLES ODYSSÉES est une œuvre d’une rare sensibilité et transcendante. Édition limitée numérotée et signée par l’auteur, ce 108 pages au format 14×21 cm, est un recueil sur la lumière qui fait vibrer notre regard, par son aspect fascinant et émouvant.
Le Lundi 23 janvier 2017 est la date limite de réservation du livre. Ensuite, on ne pourra plus le commander, et il ne sera plus jamais édité. Ce livre est en édition limitée, on ne pourra pas le trouver sur Amazon ou tout autre fournisseur, parce que le 23 janvier 2017, l’éditeur Corridor Éléphant, donnera à l’imprimeur le nombre exact de livres à paraître en fonction de la participation. Ainsi, il sera posté et livré le 25 février 2017 à l’adresse que vous aurez renseignée lors de votre achat sur le site de financement participatif.
Vous pouvez participer pour 5 euros et votre nom s’inscrira dans la page des remerciements du livre, et pour 32 euros vous aurez en plus le livre (frais de port compris). Les options de financement vont jusqu’à 195 euros pour l’achat du livre et une photo imprimée en 6 exemplaires uniques. Regardez bien les différentes options sur le côté à droit, vous pourrez choisir le montant auquel vous souhaitez participer.
Celui qui vient de l’infini : entretien avec le photographe Eric Petr par Jean-Paul Gavard-Perret
L’architectonique de la photographie n’est pas forcément tabulée par le positivisme. L’histoire même de cet art prouve à lui seul combien à l’inverse il s’est développé par l’apparition de nouvelles logiques de représentation où disparaissait chaque fois par à coups l’unilinéarité des représentations antérieures.
Déterminant, matrice, table de vérité mais aussi bandes de spectre, la photographie chez Eric Petr demeure toujours un plan complexe où volumes et couleurs créent des indices d’organisation et de variation, de système d’espaces et de temps, de géométrie et d’histoire.
Par ses prises, Eric Petr crée des stratigraphies face à celles — « classiques » — qui se gobent si souvent comme un corps céleste gazeux. Le photographe ramène jusque par l’effluve à l’attraction terrestre. D’où les formes perdues dans l’espace La matérialisation des éthers s’accomplit ici-bas. Une rêverie architecturale se déploie et jouxte une rêverie. Surgit un lieu marquant le passage d’un univers surchargé d’images à celui d’un vertige.
Entretien
Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
La lumière.
Que sont devenus vos rêves d’enfant ?
Quand j’étais petit, j’avais des rêves et maintenant, en vieillissant, ces rêves reviennent à moi, comme si le temps était une machine à renouveler le passé et le futur qui deviennent à leur tour le présent.
A quoi avez-vous renoncé ?
Aux études.
D’où venez-vous ?
De l’infini.
Qu’avez-vous reçu en dot ?
L’amour de mes parents.
Un petit plaisir — quotidien ou non ?
Un Châteauneuf-du-Pape, quand l’envie devient irrésistible.
Qu’est-ce qui vous distingue des autres artistes ?
Ce sont mes gènes qui me distinguent des autres artistes ; nous sommes tous différents. C’est cette extraordinaire pluri-diversité de l’univers qui définit tout ce qui le compose.
Comment définiriez-vous votre approche de la photographie ?
Ma photographie est un dialogue entre le ciel et l’homme. Elle est une réflexion sur l’essence de la lumière. Elle est une variation sur les « relations d’incertitude » de Werner Heisenberg qui questionnent sur ce que la théorie de l’observation de l’univers imposerait certaines limites à notre perception du réel. Elle montre la fragilité et la beauté de la vie.
Quelle est la première image qui vous interpella ?
C’est sans doute l’image de Neil Armstrong marchant pour la première fois sur la Lune.
Et votre première lecture ?
“Tintin au Tibet”.
Quelles musiques écoutez-vous ?
Quand j’écoute attentivement la musique, c’est : « Laborintus II » de Luciano Berio ou Dieterich Buxtehude, la Suite en do majeur BuxWV230 pour clavecin ou Stefano Landi, son magnifique chant « Homo fugit velut umbra » ou Ryoji Ikeda ou encore l’extraordinaire Léo Ferré.
Quel est le livre que vous aimez relire ?
« Inconnu à cette adresse » de Kathrine Kressmann Taylor. Magistral, c’est une leçon à ne jamais oublier.
Quel film vous fait pleurer ?
Le film qui me fait pleurer… de rire, c’est : “Les Dieux sont tombés sur la tête” de Jamie Uys. C’est l’histoire d’une bouteille de Coca-Cola qui tombe d’un avion pour atterrir dans une tribu du Botswana et qui engendre le chaos au sein de la communauté.
Quand vous vous regardez dans un miroir qui voyez-vous ?
Moi, maintenant.
A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
A mon père.
Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
Le Mont Fuji, si céleste, tellement beau, divin.
Quels sont les artistes et écrivains dont vous vous sentez le plus proche ?
Pierre Soulages pour la lumière, Pablo Picasso pour la couleur et Masahisa Fukase pour son intensité dramaturgique.
Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Un livre.
Que défendez-vous ?
L’Amour.
Que vous inspire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas” ?
Je ne comprends pas la psychanalyse ; elle n’agit pas sur moi. Alors, cette phrase ne m’inspire rien.
Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la question » ?
Ça lui ressemble bien.
Quelle question ai-je oublié de vous poser ?
Pourquoi aimé-je Marseille et pourquoi ai-je mon cœur à Tokyo ? J’ai une immense admiration pour le Japon, pour l’écriture et la culture japonaise mais plus que tout, une extraordinaire épouse du Pays du Soleil Levant. Marseille et Tokyo, des villes portuaires qui ont comme point commun de s’ouvrir sur le monde. Par-delà les mers, je les entends parler d’amour.
Présentation et entretien réalisés par Jean-Paul Gavard-Perret pour Lelitteraire.com le 24 novembre 2016
Ce rendez-vous de l’art abstrait contemporain, soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication, présidé par Olivier di Pizio, a réuni 400 artistes internationaux qui ont présenté, peintures, sculptures, gravures, dessins, photographies ou installations/vidéo « art&science ».
Le Salon des Réalités Nouvelles est le salon de l’abstraction, il est animé par les artistes eux-mêmes réunis en une association Réalités Nouvelles.
Le Salon a lieu tous les ans depuis 1946 à Paris. Il se donne pour objectif la promotion des œuvres d’art « communément appelés art concret, art non-figuratif ou art abstrait ».
Le Salon a été fondé en 1946 par les artistes Sonia Delaunay, Auguste Herbin, Jean Arp… Relayé par des critiques passionnées le salon connait un rapide succès qui présente aussi bien l’art géométrique, concret à travers des artistes comme Jean Dewasne, Victor Vasarely que des artistes non-figuratif comme Pierre Soulages, Georges Mathieu, Vieira da Silva, ou Robert Motherwell…
À partir de 1956, toutes les tendances de l’abstraction y sont représentées jusqu’aux formes de figurations allusives. C’est l’un des principaux salons parisiens.Il a lieu tous les ans au mois d’octobre à Paris. L’expression Réalités Nouvelles serait née sous la plume du poète Guillaume Apollinaire en 1912 pour désigner l’abstraction comme la forme exprimant le mieux notre Réalité Moderne. Le bureau de l’association est composé d’artistes peintres, sculpteurs, graveurs, sous la présidence d’Olivier Di Pizio. Chaque candidat au salon est choisi par un jury sur présentation d’œuvres ou de photos d’œuvres abstraites qu’elles soient allusives, conceptuelles, concrètes, géométriques, gestuelles, haptiques, lyriques, nominalistes etc … Ces dernières années, il y a 350 à 400 artistes par Salon – environ 250 peintres, 90 sculpteurs, 30 graveurs…
Quelle relation entre les noms de la marque Nippon Kogaku, Nikkor et Nikon ? Une analyse purement personnelle qui prend sa source au coeur de l’écriture japonaise.
Explications…
La Société NIKON a été créée en 1917 suite à une fusion de trois grands groupes d’optiques japonaises sous le nom de Nippon Kōgaku Kōgyō 日本光学工業 (Optique japonais SA). Si on décortique, ça fait : 日本 Nippon (Japon) 光学 Kōgaku (Optique) 工業 Kōgyō (Industrie).
Ce n’est qu’en 1945, après la guerre, que la société a décidé de lancer un programme pour la production d’appareils photo et de verres de lunettes. Entre 1945 et 1946, des tests sont lancés et la société s’oriente vers la commercialisation de son premier appareil photographique, sous le nom de NIKON 1, qui sera réellement commercialisé en 1948, pendant un an, pour présenter peu après, en 1949, un deuxième modèle, le NIKON M. C’est 40 ans après avoir donné ce nom à son premier appareil photographique, que la firme Nippon Kôgaku Kôgyô 日本光学工業 a pris le nom commercial NIKON ニコン Corporation.
Mais le nom NIKKOR ニッコール vient bien avant le changement de nom de la firme Nippon Kôgaku Kôgyô, en 1988, pour NIKON ニコン.
Le nom NIKKOR ニッコール a été déposé en 1931 pour identifier sa nouvelle ligne de lentilles destinée à la photographie, et dont la production a servi notamment à fournir en objectifs les Sociétés LEICA, CONTAX puis CANON jusqu’en 1947.
Mais pourquoi et comment le nom NIKKOR a t-il été choisi à l’époque (en 1931), et que signifie t-il ?
NIKKOR vient de la contraction de Nippon Kôgaku, et un « R » a été rajouté à la fin du nouveau nom emprunté.
Pour bien comprendre l’évidence de cette contraction, il faut regarder le jeu de Kanjis (caractères ou lettres japonaises) qui se produit. En effet, si l’explication n’a pas de sens avec les caractères occidentaux, elle devient bien plus éloquente à la lecture des caractères japonais ou kanji.
Je m’explique. Nippon Kôgaku 日本光学, vient de 日本 (japon) et 光学 (lentilles), ce qui donne : « l’optique japonaise ». La contraction résulte de la soustraction de deux kanjis du nom initial de la firme. On part de, 日(本)光(学), Ni(ppon) Kō(gaku) ou l’optique japonaise, pour parvenir à la contraction suivante, 日光 (Nikkō) qui veut dire: « rayon de soleil ». Nous comprenons soudainement mieux cette subtile transformation qui, pour quelqu’un sait lire le japonais, devient évidente.
Il suffira ensuite, d’appliquer à ce nom une nouvelle graphie qui emprunte un autre système d’écriture japonais (Katakana), pour obtenir avec la même phonétique et le même mot « Nikkō » 日光 mais s’écrivant : ニッコー et d’y ajouter, un « R » ou « ル » pour obtenir le résultat final : NIKKOR ニッコール.
Le nom NIKON qui fut trouvé, 17 ans plus tard, pour nommé son premier appareil photographique, NIKON (le modèle n°1), emprunte la même logique. La différence est que le double « K » (ou le petit ッ) disparaît, et que le « R » (ル), de la fin du nom NIKKOR, est remplacé par un « N » (ン). Ainsi, NIKKOR ニッコール devient NIKON ニコン.
En empruntant syllabaire des Katakana pour écrire les noms NIKKOR et NIKON, ce système d’écriture japonais utilisé pour écrire les mots étrangers, la firme Nippon Kōgaku Kōgyō affichait-elle, déjà à l’époque, cette volonté de faire connaître l’excellence de son savoir-faire dans le monde entier ?